Situé dans la partie haute de la cité, près des temples et sanctuaires religieux, ce quartier est celui des riches et des notables. Ses rues, plus propres et parfois pavés, mènent dans le calme aux plus belles propriétés et aux maisons des notables. Le tout au sein des pins et des bambous, avec de grands jardins clos et de multiples services à la disposition des habitants.
Les samouraïs et leurs seigneurs peuvent facilement trouver des sabres de bonne facture et autres armes de toutes les sortes, la réputation des forgerons de la ville leur assure une clientèle de qualité, même avec l'ombre proche de la capitale. Par ailleurs, paysans et commerçants peuvent se fournir en outils, pour leurs différents métiers, à des prix plus ou moins abordables selon le forgeron chez qui ils se rendent.
C'est au centre de la cité qu'ont lieu les marchés, plus ou moins importants, ainsi que les deux foires annuelles, se tenant en été et en hiver, au moment du nouvel an. On y retrouve, par ailleurs, de nombreuses échoppes très spécialisées, avec une clientèle venue parfois de loin pour trouver les produits désirés. Par ici, les artisans et commerçants sont moins dévalorisées qu'ils peuvent l'être ailleurs dans le pays et souvent plus éduqués que leurs confrères. L'entraide n'est pas très forte, en revanche, le sentiment d'appartenance à une communauté religieuse est lui plus puissant que jamais.
Les familles les plus désargentées et les mendiants vivent dans ce quartier excentré et coupé de tout, s'entassant dans des cabanes et des maisons misérables. Une petite économie annexe s'y est développée, avec de nombreux vendeurs de rue, à la sauvette avec des petits étalages montés sur des chariots. Les chefs de famille y ont aussi monté une association pour instaurer des règles et lutter contre la violence et les vols. Un monde à part, somme toute, qui tente tant bien que mal de sortir la tête hors de l'eau.